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Un patch pour traiter les douleurs neuropathiques localisées : le Qutenza®

le 23/12/2021

Sophie est infirmière spécialisée dans la prise en charge de la douleur à l’Hôpital privé Drôme Ardèche. Depuis quelques semaines, elle met en place un traitement de la douleur neuropathique, nouveau au sein de l’établissement. Elle explique en quoi il consiste.

 

L’évaluation de la douleur, une étape fondamentale à la prise en charge des patients

Les patients qui présentent des douleurs neuropathiques ont souvent des difficultés à décrire les sensations qu’ils éprouvent. Picotements, démangeaisons, sensation de brûlure… les symptômes sont nombreux et désagréables. Ils peuvent survenir suite à une intervention chirurgicale (le plus souvent au niveau de la cicatrice), suite à un traumatisme, à un zona, ou encore après une chimiothérapie.

Pour prendre en charge ces patients, la première étape consiste à évaluer la douleur de façon précise. « L’évaluation de la douleur la plus courante se fait sur une échelle de 0 à 10. En revanche, dans la prise en charge des douleurs neuropathiques, une échelle spécifique est préconisée : le DN4. Aussi, tous les professionnels de santé de l’établissement sont formés pour l'utiliser », explique l’infirmière.  « Dès lors que le patient répond par l’affirmative à au moins 4 des 10 items en question, on considère qu’il présente une douleur neuropathique. Souvent, à ce stade, le patient se sent déjà mieux, car rassuré sur la compréhension de ses symptômes par les soignants. »

 

Un patch de capsaïcine, le principe actif du piment, pour traiter la douleur

Lorsqu’une douleur neuropathique a été diagnostiquée chez le patient et qu’elle ne peut être soulagée ni par des antalgiques, ni par des antiépileptiques ou des antidépresseurs (prescrits en première intention), la pose d’un patch sur la zone douloureuse peut être envisagée. « Son action sera ciblée sur la douleur grâce à la libération de la capsaïcine qui va entrainer une action dépolarisante sur les récepteurs responsables de la conduite du message douloureux », explique l'infirmière référente douleur. Si le patch peut provoquer une sensation de brûlure les 24 premières heures, les premiers effets positifs sur la douleur neuropathique peuvent se manifester dès les premiers jours suivant la pose.

« Ce traitement suit un protocole strict. La pose doit se faire en hôpital de jour sous le contrôle d’un médecin et d'une équipe paramédicale spécifiquement formés. Chaque patient peut bénéficier de plusieurs patchs, avec deux mois d’intervalle entre chaque pose », précise Sophie. Ce nouveau traitement n’en est qu’à ses débuts à l’Hôpital privé Drôme Ardèche et les demandes des médecins et chirurgiens pour les prises en charge de pose de Qutenza® augmentent.